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Messaoud Belabbas peint avec ses pieds

Le Foyer des patients de l'hôpital Henry-Gabrielle poursuit sa politique d'ouverture et de contact avec l'extérieur.

  Une leçon de vie en peinture

Un hommage à l'Algerie

 

Messaoud Belabbas peint avec ses pieds

 

 

A la Bibliothèque du Plateau, depuis le 12 février, des tableaux sont accrochés sur les murs de deux salles de lecture, d'un peintre pas ordinaire. Messaoud Belabbas, peintre duchérois est handicapé et sur fauteuil roulant. II est membre de l'atelier Vihaduc (tour panoramique) et boursier de l'association des artistes peignant de la bouche et du pied. II y a 10 ans environ, Messaoud a débuté dans la peinture avec l'aide d'une plasticienne Mireille Pagnoletti au centre Vihaduc.

II a ensuite installé son atelier au rez-de-chaussée d'un immeuble du Plateau. Annie Baudot-Guttin, peintre elle-même, lui consacre deux jours entiers par semaine. Elle reste à son entière disposition pour la préparation de la cuvette contenant, de la gouache ou des encres acrylique, en fait de tout ce dont il peut avoir besoin " je suis ses mains dit-elle, je progresse avec lui car il a vraiment des idées et je l'accompagne jusqu'à l'aboutissement de l'ouvre, c'est un travail mental car il ne fait jamais d'esquisse il imagine tout dans sa tête et travaille sur un seul support. Messaoud ne peut peindre qu'avec 4 orteils, c'est extraordinaire la force de vie qui se trouve concentrée dans son pied gauche ". II travaille par " séries " et l'on retrouve dans son exposition des portraits dégageant une grande force, des " Traces " c'est à dire des pieds nus " A petits pas je viens vers toi ", " les pas perdus "... puis des paysages plus colorés, de mer agitée, de plage bretonne, même des danseurs en plein mouvement, etc.

Messaoud raconte son prochain travail qu'il réalisera à Paris avec l'association " Mèche " où il devra peindre inspiré par la musique produite par un groupe d'enfants sourds et muets. Ces séances seront filmées et photographiées. Le spectacle fera une tournée dans toute la France. A petits pas, mais sûrement, nous continuerons àsuivre Messaoud Belabbas dans l'évolution de sa peinture.

 

JANINE JACQUOT (Le Progrès)

 

Le Foyer des patients de l'hôpital Henry-Gabrielle poursuit sa politique d'ouverture et de contact avec l'extérieur. Pour sa troisième exposition, il a invité Messaoud Belabbas, un jeune peintre handicapé, a venir présenter ses oeuvres et communiquer sa passion.

 

 

Toujours désireux d'ouvrir l'univers hospitalier sur le monde extérieur, le Foyer des patients de l'Hôpital HenryGabrielle accueillait la semaine dernière un jeune peintre, handicapé lui-même. Cette démarche d'échange avec les personnes hospitalisées correspond tout àfait à l'optique qu'entend développer Michel Ferri, le responsable du Foyer. Elle fait profiter chacun de l'expérience des autres et a pour but de redonner aux patients l'envie de vivre en développant 'purs projets sans se refermer sur eux-mêmes.

 

Un parcours semé d'embûches

Depuis qu'il a découvert la peinture à l'âge de 21 ans, Messaoud Belabbas porte un intérêt toujours grandissant à cet art. Né en 1969 à Oran, il contracte une méningite à l'âge de 8 mois. Cette maladie provoque une lésion cérébrale entraînant une paralysie des membres supérieurs ainsi qu'une déficience de l'appareil locomoteur. Tout jeune, avec sa grand-mère qui faisait de la poterie il apprit à façonner et à donner, à l'aide de ses pieds, naissance à des objets. Venu en France à l'âge de 9 ans il est pris en charge par un établissement de jeunes handicapés, apprend le tissage et la peinture sur soie.

A présent boursier de l'Association des Peintres Bouche et Pieds, il partage un petit atelier àla Duchère avec Annie BaudotGuttin, une artiste peintre qui (accompagnait vendredi. Annie qui le côtoie tous lesjours, le connaît bien s'était proposée pour venir l'aider dans ses commentaires, car il a parfois quelques difficultés à s'exprimer.

 

Messaoud a décidé de ne pas se laisser abattre par son handicap. "Je suis né pour vivre", lance-t-il avec force, " La vie est un grand combat Si on ne se bat pas, on en crève. Je ne veux pas que mon handicap inspire la pitié. Je me veux homme à part entière. Je refuse de me laisser envahir parla morosité. La vie, la vraie, est dans la tête et dans le coeur, pas uniquement dans le corps ". On sent bien ce tte volonté de se dépasser à tout prix que veut manifester Messaoud. Lorsqu'il a commencé à peindre, des portraits en particulier, il estimait que ses toiles n'étaient pas suffisamment ressemblantes. II a donc travaillé, les reprenant àplusieurs reprises, jusqu'à arriver au résultat désiré. A présent qu'il a trouvé sa voie, Messaoud exploite toutes les possibilités pour exposer ses aeuvres. " Cela est plus facile dans les communes périphériques où de nombreux espaces sont prêts à accueillir les artistes. A Lyon il est beaucoup plus difficile d'être présent dans une galerie ".

 

Une féroce volonté de vivre

Messaoud a captivé les personnes présentes et a su faire partager son envie de prendre la vie avec ses mauvais et ses bons côtés, comme tout un chacun. De ce point de vue le but recherché par le Foyer des patients semble' bien, une nouvelle fois, avoir été atteint. Très touché par l'accueil qui lui a été réservé, Messaoud a tenu à faire don au Foyer d'une toile baptisée " La Confiance ". Tout un symbole.

 

GÉRARD DE COHEN (Le Progrès, Mars 2001)

 

Une leçon de vie en peinture

 

 

 

Messaoud Bellabas est un jeune artiste-peintre doté d'une force et d'une volonté hors du commun. Immobilisé dans un fauteuil, il a trouvé son salut dans la peinture

 

En effet, Messaoud Bellabas fait partie de l'association des artistes peignant de la bouche et du pied. A l'origine de cette association, en 1956, des personnes que la vie ou le sort ont maltraitées : naissance, maladie ou accident leur ont ôté l'un des outils les plus précieux chez l'Homme l'usage de leurs membres. A force de courage et d'une volonté de tous les instants, ils ont appris à peindre en maniant le pinceau avec leur bouche ou leur pied. Cette association donne à ces artistes le sentiment d'être de par leur propre force, des membres actifs de la société, capables de créer eux-mêmes une existence sans dépendre de l'aumône publique,      

 

Un message à tous les jeunes qui ne font rien

 

Messaoud Bellabas s'est investi dans la peinture de portraits, de silhouettes en mouvement ; sans doute un clin d'oeil au coquin de sort qui l'a immobilisé dans un fauteuil. En effet, à travers ces corps il a la sensation de bouger, de vivre. Par son travail, Messaoud Bellabas souhaite faire psser un message à tous les jeunes qui ne font rien ou qui traînent dans la rue : " peut-être pourraient-ils exprimer leur violence au travers de la création et ainsi obtenir une raison d'être ".

Exposition "d'autres visages " de Messaoud Bellabas à découvrir à la MJC jusqu'au 23 novembre.

 

L'artiste a su se donner les moyens de pratiquer la peinture et ce malgré son handicap : preuve de volonté mais aussi de passion.

 

C.R. (Le Progrès)

 

 

"Un hommage à l'Algerie"

 

 

Messaoud Bellebas un peintre pas comme les autres, expose des portraits et oeuvres évoquant son pays, à la bibliothèque municipale de la Duchère

Avant d'exposer prochainement à Strasbourg et à Paris, Messaoud Bellabas jeune artiste peintre, membre de l'atelier de peinture du centre IMC (infirmes moteurs cérébraux) de VIHADUC (vie handicap Duchère) a accroché ses peintures pour trois semaines à la bibliothèque de la Duchère.

Ce jeune artiste duchérois gagne en notoriété au fil de ses expos (centre social du plateau, centre social de la condition des soies). II faut rappeler que toutes ses oeuvres sont peintes avec les pieds.

Dés son plus jeune âge, Messaoud a retrouvé tout le sens de la vie en découvrant la peinture. Dans le même temps, son talent s'affirme. Sa palette, jusqu'ici monochrome ou aux teintes de terre et de végétal, s'est enrichie en coloris marqués : on retient surtout les couleurs de feu et de flammes évoquant les massacres algériens sur lesquels se découpent des silhouettes humaines sombres, presque noires, aux yeux vides d'horreur...

Le message de cet hommage à l'Algérie que Messaoud a souhaité rendre à son pays s'exprime clairement dans son étonnant modelage en terre du drapeau algérien que l'artiste a sciemment représenté brisé et s'effritant en poussière. Nombreux étaient ses admirateurs lors du vernissage ce mercredi soir, communiant dans cette attente d'un pays à reconstruire.

Conjointement, la bibliothèque présente un certain nombre de livres sur l'actualité algérienne et l'histoire de l'Algérie.

PIERRE AOUIZERATE (Le Progrès)

 

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